Le déconventionnement des falaises d’escalade par la Fédération française de la montagne et de l’escalade (FFME) est une décision qui a eu des répercussions significatives pour la pratique de l’escalade en milieu naturel en France. Ce processus, amorcé en 2020, fait suite à une jurisprudence selon laquelle la responsabilité civile de la FFME pouvait être engagée en cas d’accident sur les sites qu’elle conventionnait.
Face aux risques juridiques et financiers que cette situation impliquait, la fédération a choisi de se désengager progressivement de la gestion de ces sites d’escalade. Les conséquences sont multiples :
– d’une part, certaines falaises sont fermées ou subissent des restrictions d’accès, affectant la pratique des grimpeurs amateurs et professionnels ;
– d’autre part, la responsabilité de l’entretien et de la gestion de ces sites incombe désormais aux collectivités locales, qui n’ont pas toujours les ressources nécessaires pour garantir leur sécurité. Cette situation a entraîné une incertitude pour les pratiquants et pose la question d’un nouveau cadre juridique et financier pour assurer un accès pérenne aux sites naturels d’escalade en France.
Face au déconventionnement des sites d’escalade, le Comité Territorial FFME de l’Allier a mis en place plusieurs actions pour préserver l’accès aux sites naturels d’escalade (SNE) et garantir leur sécurité. Premièrement, il collabore étroitement avec les collectivités locales, notamment les communes et les départements, pour sensibiliser les élus aux enjeux de l’escalade les valeurs et aux retombées économiques et touristiques positives qu’elle apporte.
Ensuite, le comité travaille sur la réhabilitation de certains sites pour répondre aux normes de sécurité sans dépendre des conventions de la FFME. Concretement cela passe par des audits, réunions, etc.
Certains bénévoles et grimpeurs locaux s’organise sur des sites pour entretenir ces derniers face à une végétation pouvant reprendre ses droits. Le Comité Territorial FFME de l’Allier préconise parfois des chantiers d’entretien, dans le but de contrôler et, si nécessaire, de remplacer les équipements vétustes.
En parallèle, le Comité Territorial FFME de l’Allier aide les clubs et pratiquants à se structurer pour créer des associations locales qui pourraient jouer un rôle dans la gestion et la surveillance de ces sites.
Enfin, le comité participe aux discussions nationales avec la FFME et les autres comités pour établir un modèle juridique alternatif, tel qu’un contrat de gestion partagé, qui pourrait être adopté dans tout le pays. Ces initiatives permettent aux sites d’escalade de continuer à exister dans l’Allier et préservent l’accès de tous les passionnés à ces espaces naturels.
